Le génocide des Tutsi de 1994. Un sujet toujours vivant après 29 ans. Des dizaines de films de fiction sont déjà réalisés sur cette tragédie africaine. Des documentaires et des enquêtes, des analyses journalistiques, des débats politiques, des séminaires et des mémorandums, des statues et des minutes de silences. Dans un récent évènement, Paris a accueilli une cérémonie pour rendre hommage aux victimes.
D’avril à juillet 1994, 800 000 Rwandais, hommes, femmes et enfants, principalement Tutsi, sont massacrés par les Hutu. Apparemment un conflit ethnique, mais en réalité une plaie qui saigne depuis l’ère coloniale, une haine attisée par les colonisateurs européens. Un génocide perpétré devant les yeux des forces de l’ONU et par le feu vert des Français, les soi-disant défenseurs des droits de l’homme dans le monde et en Afrique.
« La France n’a pas compris qu’elle restait, de fait, aux côtés d’un régime génocidaire. En n’écoutant pas les alertes des plus lucides observateurs, la France a endossé une responsabilité accablante. », a admis le président Macron lors d’un discours prononcé en 2021 à Kigali.
La France a pourtant organisé quelques procès judiciaires pour condamner les responsables du génocide. Mais les familles des victimes ne sont jamais satisfaites des actions du régime français dont des officiers sont eux-mêmes impliqués dans les crimes par leur négligence. En effet, le régime Hutu, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, était soutenu par l’Elysée.
Les crânes des victimes dans les mémorandums du génocide au Rwanda témoignent d’une page noire de la présence coloniale des pays occidentaux en Afrique.
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